Alcool : L’échappatoire face à la cherté de la vie au Bénin

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Crédit Photo : gaskiyani.info

La consommation de la bière s’est solidement ancrée en tant que loisir favori pour de nombreux Béninois.

Malgré l’inflation qui sévit dans le domaine des biens de consommation courante, la bière continue d’affluer dans les établissements de consommation et les espaces de célébration, apparemment insensibles aux contraintes financières qui pèsent sur les consommateurs.

Paradoxalement, Gaskiyani.info rapporte que sur les étals des marchés, les prix de la plupart des produits de première nécessité ont grimpé, à l’exception notoire des bières locales.

Non seulement ces dernières restent abordables, mais il arrive également que les différentes marques proposent des offres promotionnelles incitant à la consommation. Certains promoteurs vont jusqu’à offrir trois bouteilles pour le prix d’une.

Des événements spéciaux, à l’instar de la fête de la bière, sont également organisés pour encourager les consommateurs à savourer davantage ce breuvage.

Pour ceux qui, malgré des ressources limitées, désirent s’adonner à cette habitude, les échoppes communément appelées « Chez Dadjè », indique le media, offrent l’opportunité de déguster quelques doses de Sodabi, le whisky local, vendu à 100 francs le verre.

D’autres préfèrent les cabarets proposant du Tchoukoutou, cette bière de sorgho renommée, créant ainsi une expérience plus conviviale où les convives s’installent sur des tabourets pour échanger.

Néanmoins, Gaskiyani.info souligne que ces initiatives, aussi rentables soient-elles pour les vendeurs à divers égards, engendrent des conséquences préjudiciables, tant pour les consommateurs que pour la société dans son ensemble.

En effet, l’alcoolisme représente une problématique majeure de santé publique et aucun pays ne peut progresser avec une population en proie à cette dépendance.

Face à cette situation, le mutisme des dirigeants peut être interprété comme une méconnaissance des effets néfastes de la consommation excessive d’alcool ou bien comme une volonté délibérée de détourner l’attention du public des affaires publiques, selon les analyses de Gaskiyani.info.

Il est donc important que les autorités s’emparent de cette problématique avec détermination. Elles détiennent en effet la clé du combat contre l’alcoolisme.

Actuellement, aucune ville béninoise ne dispose de lieux de divertissement dignes de ce nom. En investissant dans de telles infrastructures, un nombre significatif de jeunes pourrait être détourné de l’alcool.

La transformation de la route des pêches en une chaîne de bars, comme l’observe Gaskiyani.info, témoigne également d’une tendance manifeste. Les débits de boissons ont supplanté les étals précaires de vente de noix de coco qui faisaient le charme du lieu il y a une décennie.

Les bars, bistrots et restaurants foisonnent désormais le long de cette route. Cette évolution soulève des questions sur les habitudes de consommation des Cotonois et interroge la ferveur actuelle pour la vie nocturne.

Il est indéniable que l’attrait des Béninois pour l’alcool transcende les époques, s’exprime à travers une diversité de comportements individuels et collectifs. Aujourd’hui, il constitue un phénomène sociétal à part entière.

Cependant, bien que l’alcool soit souvent associé à la convivialité et au plaisir, son usage abusif peut entraîner des conséquences désastreuses, particulièrement chez les jeunes, comme le souligne le media d’information.

L’ampleur de cette activité est indéniable, générant des revenus considérables. Les tenanciers de bars, buvettes et restaurants s’acquittent de leurs impôts municipaux et contribuent, dans une certaine mesure, à la lutte contre le chômage, indique Gaskiyani.info.

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