Il avait promis d’offrir une cure de jouvence au Bloc Républicain. A condition bien sûr qu’il en prenne les rênes. Faute d’avoir réussi à détrôner Abdoulaye Bio Tchané de la tête du parti vert, l’ancien député Rachidi Gbadamassi contraint à la retraite depuis son échec cuisant aux dernières législatives, a refait surface.
Cette fois, il semble décidé entraîner avec lui, dans sa chute, le parti pour la direction de laquelle il a été écarté. Membre fondateur du Bloc Républicain, celui qui se fait appeler l’agrégé en science politique appliquée n’a pas trouvé meilleure stratégie que d’alimenter une série de diatribes composé de 10 épisodes pour dénigrer l’ancien président Boni Yayi.
L’ancien député, qui se croyait incontournable à Parakou avant les élections passées, a décidé de consacrer le premier épisode de sa série la gloire de lui-même. C’est un manifeste d’exaltation dans lequel Rachidi Gbadamassi s’attribue honneurs, mérites et qualités exceptionnelles. C’est l’histoire d’un cordonnier devenu maire, puis député et dont les fonctions seraient plus importantes que celles d’un docteur en économie, devenu président de la BOAD, puis président de la république pendant dix ans. Un récit narcissique, d’autoglorification, dénué de sens dans lequel l’ancien député s’est convaincu d’avoir eu un meilleur parcours politique que l’ancien président Boni Yayi.
En effet, cette affabulation ne manque pas de justification. Rachidi Gbadamassi, rabroué dans les urnes, n’a pas fini de ruminer son échec. Pis, il est persuadé que son malheur vient du camp d’en face, celui dirigé par l’ancien président de la République. Et c’est pourquoi il estime que « le seul qui pourrait mériter [son] attention à des répliques conséquentes est bien Boni Yayi lui-même et non ses valets ». Pourquoi s’adresser aux saints quand on a la possibilité de tutoyer Dieu ? Néanmoins, comparaison n’est pas raison.
Le seul péché de Boni Yayi, c’est d’avoir précipité la retraite politique de Boni Yayi et d’avoir repris le contrôle de Parakou. Seulement, en procédant de la sorte, l’ancien député creuse autant sa tombe politique que celle de son parti dans un milieu que le cheval cabré essaie coûte que coûte de reconquérir.
Les errances de Rachidi Gbadamassi peuvent coûter cher au Bloc Républicain, si rien n’est fait dans l’urgence pour ramener l’ancien député à la raison. Car à force d’attaquer Boni Yayi dans Parakou, le parti risque de perdre son ce qui lui reste en résidu de son fief. L’heure n’est pas à ces querelles politiques qui pourraient renforcer l’assise politique du parti Les Démocrates à Parakou et donner le coup de grâce au parti.