L’UDBN, un enterrement sans funérailles ? 

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UDBN
Crédit Photo : Gouvernement Bénin

Le Bénin s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire. Les partis politiques mobilisent leurs troupes. A deux ans des joutes, l’opposition a lancé les hostilités alors que les tractations ont commencé en sous-marin au sein de la mouvance, et que fait le l’Union Démocratique pour un Bénin Nouveau ? Elle est comme ailleurs, dans un autre temps.

Cela fait longtemps que les choses ne tournent plus rond à l’UDBN. Et la preuve est encore apportée ces temps-ci que la direction du parti peine à faire œuvre d’imagination et à donner signe de vie.

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Peu désirée au sein de la mouvance, le parti de Prudencio se fait de plus en plus persifleuse et donne des allures d’une coquille vide.  Faute d’un chef incontestable et incontesté, faute d’idées claires et neuves, l’UDBN ressemble à un bateau ivre.

Le parti de Claudine Prudencio semble n’avoir pas survécu aux dernières élections législatives. Pourtant, il y a cinq ans, en 2018, elle fut la première à se conformer à la nouvelle charte des partis politiques.

En 2021, elle a contribué, à sa manière, à la réélection de Patrice Talon. Devenue trop fragile pour évoluer seule, l’UDBN a essayé de se rapprocher en vain avec Moele-Bénin, puis du Bloc Républicain en créant avec ce dernier un accord de « mis ensemble », un scénario qui fit long feu. Si le parti a toujours prospéré au niveau local dans ses notabilités territoriales, son existence a été menacée par la cascade des démissions et l’appauvrissement de ses racines.

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L’UDBN s’est bâtie sur trois piliers : une leader incontestée, une ligne politique claire et la perception qu’elle n’était pas un parti comme les autres. Pas de frondeurs, pas de déchirements sur la ligne, sur la cheffe, pas de guerre des égos.

Du moins, pas en apparence. Les divisions, les rivalités étaient bien présentes. Le départ de Claudine Prudencio de la présidence du parti en juin 2021 a délié les langues et conduit à la liberté de ton des militants harassés par un feuilleton devenu insupportable.

Douze ans après sa création, le parti n’est plus que l’ombre de lui-même. Les courants qui ont structuré les confrontations d’idées semblent avoir disparu. Dans cet astre mort, on ne débat plus.

Les personnalités qui ont marqué son histoire se sont comme évanouies. Gildas Aïzannon, Nadine Akogbeto et consorts n’auront été que de simples pèlerins, tandis que Théodore Gougounon, connu sous le sobriquet GG Lapino, n’a eu de rôle que celui d’« un prestataire de services ».

Pour ce qui est du départ de Beaugard Koukpaki, ce fut « un bon débarras ! ». Pour l’heure, il est une évidence : l’UDBN, spectatrice coupable de son impuissance, n’aura pas su l’anticiper en se rendant plus audible et plus visible. D’ailleurs, il n’est pas exclu que l’UDBN se soit donné la mort.

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