Deux gendarmes ivoiriens arrêtés sur le territoire burkinabé, voici la raison

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Gendarmes
Crédit Photo : Wakat Séra

L’information a été dévoilée par Le Monde ce mardi. Des agents de la gendarmerie de Bouna, située dans la région de Bounkani, se sont retrouvés à proximité du site d’orpaillage clandestin du village de Kwamé Yar situé de l’autre côté au Burkina-Faso.

D’après leur récit, ils auraient traversé par mégarde la frontière en pourchassant des orpailleurs. En effet, ces deux gendarmes ont été interpellés et conduits à Ouagadougou, où ils sont détenus depuis trois semaines.

Pour l’heure, le Burkina Faso n’a pas dévoilé les faits qui leur sont imputés et la Côte d’Ivoire maintient une certaine opacité autour des négociations. Les ministères interrogés par Le Monde bottent en touche. Le ministre ivoirien de la communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a déclaré le 28 septembre dernier que les deux gendarmes allaient bien et qu’il n’y avait aucune alerte les concernant.

« Les discussions sont en cours avec les autorités burkinabé, comme cela se fait habituellement, a-t-il ajouté. En général, les remises se font sans problème. Nous sommes optimistes dès lors que le dialogue n’est pas rompu ».

Si les motivations réelles de cette incursion ne sont pas encore connues, cette affaire n’est pas sans rappeler une autre. En effet, elle rappelle surtout l’affaire des 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali en juillet 2022 et accusés par Bamako d’être des « mercenaires », tandis que la Côte d’Ivoire affirmait qu’ils se trouvaient en mission pour l’ONU dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Minusma, la mission des Nations unies au Mali.

Le contingent s’était retrouvé au cœur d’un imbroglio diplomatique abondamment médiatisé. Condamnés par un tribunal malien à vingt ans de réclusion pour certains, à mort (par contumace) pour les autres, ils avaient finalement été graciés et libérés en janvier 2023.

Néanmoins, contrairement à cette affaire, les deux gendarmes de Bouna ne se trouvaient pas en mission officielle pour le gouvernement ivoirien. Selon Le Monde, les deux hommes n’ont pas immédiatement décliné leur identité au moment de leur interpellation par l’armée burkinabé.

Un manquement qui peut sembler étrange, si ce n’est que les trafics et la corruption sont endémiques dans cette région et qu’une implication de ces gendarmes n’est pas à exclure.

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