Le mandat d’arrêt international visant l’opposant farouche Succès Masra crée la division dans le pays. À quelques jours de son retour annoncé, ce document qui a fuité dans la presse a suscité des réactions contrastées à Ndjamena et sur les réseaux sociaux tchadiens.
Selon Max Kemkoye, président du parti Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP), le mandat d’arrêt subitement émis en prévision du référendum constitutionnel suscite des inquiétudes quant à la sincérité du pouvoir de transition dirigé par le général Mahamat Idriss Deby, selon la société civile et l’opposition politique.
Selon lui, cela montre clairement que Mahamat Idriss Déby Itno n’a jamais eu de réelle intention de dialogue avec l’opposition et Succès Masra. Au-delà de l’empêcher de rentrer au pays, l’objectif est de l’arrêter où qu’il se trouve.
Le porte-parole du Mouvement Politique du Salut (MPS), Jean-Bernard Padaré, réfute ces allégations, soulignant que Succès Masra a été le leader de l’insurrection d’octobre 2022 et a appelé à s’en prendre aux politiciens sudistes pro-pouvoirs de transition. Selon lui, la justice doit suivre son cours.
Malgré cela, plusieurs hauts responsables tchadiens expriment leur embarras et craignent les conséquences si Succès Masra décide de revenir à Ndjamena le 18 octobre, en dépit du mandat d’arrêt international.